Porsche de Bill Gates : Découvrez la voiture du fondateur de Microsoft !

La Porsche 959 a longtemps joué à cache-cache avec les routes américaines, interdite d’asphalte malgré l’envie pressante de collectionneurs fortunés. Bill Gates, lui, a trouvé la faille en profitant d’une loi taillée sur mesure, la fameuse « Show or Display Law », adoptée en 1999.

Ce modèle rarissime, 337 exemplaires seulement, représente un bond technologique absolument inédit à son époque. Son empreinte sur la génération qui a suivi, celle des supercars modernes, reste un sujet d’admiration chez les connaisseurs, qu’ils soient puristes ou simples amoureux de belles mécaniques.

Pourquoi la Porsche 959 fascine autant les passionnés d’automobile

Décortiquer l’engouement autour de la Porsche 959, c’est saisir le passage d’une époque. Cette supercar des années 1980 ne s’est jamais contentée de la notoriété : elle a tout renversé sur son passage. Avec moins de 500 exemplaires construits, elle s’est inscrite dans le cercle fermé des modèles inaccessibles. Mais au-delà de la rareté, c’est un cocktail inédit d’innovation, d’élégance brute et de recherches mécaniques qui la distingue. Ferrari et Lamborghini, sur lesquels s’arrêtent d’ordinaire les regards, croisent ici une rivale dotée d’un supplément d’âme propre à Porsche.

Derrière cette réputation, il y a une succession de paris techniques. On retrouve à bord la transmission intégrale ultra moderne, une carrosserie allégée par l’utilisation du kevlar et de l’aluminium, ainsi qu’une gestion électronique rare à cette époque. Sur la route, la 959 se montre aussi redoutable que facile d’accès, même si la météo tourne. Là où certaines concurrentes gardent un tempérament imprévisible, elle reste docile sans jamais gommer sa puissance.

L’influence de la 959 se mesure jusque chez ses plus grands rivaux. La Ferrari F40, conçue peu après, hérite de cette tension vers l’avant-garde technique. Entre passionnés, cet échange d’idées trace une filiation invisible mais bien réelle.

À ceux qui conservent aujourd’hui une Porsche 959 dans leur collection, il ne s’agit pas simplement de posséder une voiture d’exception. Ils partagent un pan d’histoire : une trace vivante du virage qu’a pris la haute performance à la fin du siècle dernier.

Bill Gates et la quête de la supercar ultime : une histoire hors du commun

L’aventure de Bill Gates avec la Porsche 959 ne ressemble guère à un simple coup de cœur de milliardaire. Dès 1988, alors que les portes du marché américain lui sont fermées, le cofondateur de Microsoft prend le pari d’acheter ce modèle unique. Problème : la législation en vigueur lui interdit toute immatriculation. Résultat ? Le bijou technologique reste enfermé pendant plus de dix ans sous douane à Seattle, inaccessible et à la merci des réglementations.

Mais Gates ne s’est pas contenté d’attendre passivement. Il a continué à assumer les frais pour pouvoir conserver la voiture, patientant treize longues années, jusqu’à voir évoluer la législation grâce aux efforts conjoints de l’expert Bruce Canepa et du juriste Warren Dean. L’adoption de la loi « Show or Display » vient enfin débloquer la situation, permettant l’importation de véhicules d’exception, tant que le kilométrage annuel reste limité. Pour Gates, ce n’est plus une simple voiture : c’est une victoire sur le système et la récompense d’une fidélité profonde pour l’esprit Porsche.

Avant de poser les mains sur l’icône, l’homme d’affaires s’était déjà offert d’autres Porsche marquantes, dont la 911 Turbo de 1979 et, plus tard, la Taycan issue des dernières avancées électriques. Son garage est à l’image de ses centres d’intérêt : une union franche entre les légendes du passé et les révolutions à venir.

Les secrets techniques et innovations de la Porsche 959

Aucune excentricité ostentatoire chez la Porsche 959 : tout a été pensé pour la performance la plus pure, sans effet de manche. Sous le capot, le flat-six biturbo de 2,85 litres déploie une puissance hallucinante pour son époque : 314 km/h en pointe et un 0 à 100 km/h expédié en seulement 3,1 secondes. Encore aujourd’hui, peu de modèles peuvent rivaliser.

Technologiquement, la 959 collectionne les premières. Sa structure mêle kjlar et aluminium pour réduire le poids tout en garantissant la rigidité. La transmission intégrale, alors peu courante dans l’univers des supercars, assure une motricité optimale dans toutes les conditions, et la gestion électronique de la mécanique comme des trains roulants offre des sensations inédites pour l’époque.

Porsche a volontairement limité la production à 292 exemplaires, transformant chaque voiture en objet de convoitise. Mais l’essentiel se joue ailleurs : la 959 agit comme un pont vers l’ère des sportives hyper sophistiquées, préfigurant des modèles ultérieurs comme la Ferrari F40. Plus qu’un prototype roulant, elle impose une nouvelle définition de la voiture de sport.

Détail du volant et tableau de bord d

Quand la 959 rejoint les collections de légende : l’impact sur la culture automobile

La Porsche 959 occupe une place singulière parmi les voitures recherchées des collectionneurs. Respectée dans les cercles d’initiés autant qu’admirée par le grand public, elle s’impose comme une figure de proue face à des Ferrari, Lamborghini ou Aston Martin déjà mythiques. Pour qui la détient, elle ne se résume pas à quelques chiffres de puissance ou à un tableau de bord luxueux : elle incarne une vision radicale de l’innovation et du raffinement.

Dans les plus belles collections automobiles, il n’est pas rare de voir la 959 côtoyer d’autres modèles devenus références, qu’il s’agisse de la Ferrari 330 GT 2+2 ou de la très singulière Volkswagen Typ 166 Schwimmwagen. Sa présence témoigne d’une époque insouciante et audacieuse, où chaque barrière technique ou réglementaire se transformait en opportunité pour repousser un peu plus loin les limites. La modification des lois américaines à cause de son cas illustre parfaitement la capacité des légendes mécaniques à bouleverser, au-delà même de leur univers d’origine.

Finalement, la 959 ne se cantonne pas à être un objet statique ou une relique figée dans le temps. Elle symbolise le moment où l’automobile a pris un virage résolument technologique, sans jamais renoncer à sa part de rêve. Année après année, elle inspire les médias spécialisés et les amateurs à traquer cette magie si rare. Certains repères, à l’image de la 959, ne disparaissent pas : ils redeviennent toujours des points cardinaux dès que l’on s’aventure sur les chemins de la passion automobile.

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